On reconnait sur cette photo, les 3 représentants de l'association des retraités Swisscom :
(de g à dr) notre président Willy Théler, Patricia Solliard (au milieu, en partie cachée), et Denis Chappuis.
SOCIÉTÉ - Le Parlement des aînés va adresser au Conseil d’Etat ses propositions pour une «politique de longue vie».
«Il ne faut pas faire des choses pour les aînés, mais avec eux.» C’est ce qu’a martelé hier à Sion Jean-Pierre Salamin, président de la Fédération valaisanne des retraités (FVR), à l’occasion du 7e Parlement des aînés. Plus de 80 représentants des associations membres de la FVR étaient réunis à la salle du Grand Conseil à Sion pour marquer la fin d’un processus de réflexion sur une «politique de longue vie, des âges et des générations».
DES SUJETS, PAS DES OBJETS
Une expression à tiroirs pour dire une réalité simple: les retraités, dont l’espérance de vie s’est fortement accrue au cours des dernières décennies, désirent une meilleure prise en compte de leurs forces, de leurs rôles et de leurs besoins. «Nous ne voulons plus être considérés comme des objets, mais comme des sujets», a souligné une déléguée. Un souhait qui vise en premier lieu les pouvoirs politiques. Une résolution a été adoptée hier, demandant au Conseil d’Etat valaisan la «concrétisation dans les meilleurs délais» de toute une série de propositions. Ces dernières, consignées dans un document bilingue de quatre pages, touchent aux structures, aux soins, à l’intergénération, aux transports, à la formation et à la culture.
INSCRIPTION DANS LA CONSTITUTION
La FVR désire en premier lieu l’inscription dans la Constitution de la place des aînés dans la société. «C’est la mesure la plus urgente: cela obligera les politiques à se préoccuper d’un problème qui, si on n’a pas une planification à long terme, deviendra insurmontable dans quelques années», souligne Jean-Pierre Salamin.
Une Constitution dans laquelle la FVR souhaite notamment voir inscrites les notions de respect de la personne quel que soit son âge et d’autonomie des aînés. Un dernier point qui touche à plusieurs domaines: mobilité; maintien à domicile comme «principe de vie des personnes âgées avec l’aide de structures adaptées»; nécessité de cours de préparation à la retraite et facilités d’accès aux formations continues.
LES SOINS: UNE PRÉOCCUPATION
Dans le catalogue des préoccupations, les questions liées aux soins et aux institutions y relatives occupent une place de choix. Présent en début de session, le président du Conseil d’Etat Jacques Melly a rappelé «une hausse possible de 30% des places en foyers de jour d’ici à 2020» et souligné que «le nombre de places en appartement avec encadrement médico-social devra augmenter. Nous sommes conscients des enjeux et reconnaissons dans les faits l’importance des 3e et 4eâges. Le gouvernement va continuer sa politique active en la matière», a ajouté l’élu PDC.
Actifs, les aînés le sont également. La FVR appelle ainsi de ses vœux la création d’un guichet unique d’information pour renseigner les retraités sur leurs droits, leurs devoirs et les possibilités d’engagement dans le bénévolat et l’échange intergénérationnel.